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La Ministre DELEGUEE AUPRES DU MINISTRE Des AFFAIRES Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, Chargée de l’Intégration Africaine et des Nigériens a l’Extérieur, Son Excellence Madame LAMIDO OUSSEINI SALAMATOU BALA GOGA, a présidé le mardi 24 juillet 2018 à Niamey de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation du personnel diplomatique et Consulaire sur la TRAITE DES PERSONNES ET LME TRAFIC ILLICITE DE MIGRANTS DU 24 AU 26 JUILLET 2018.

Il faut noter que c’était en présencedes Représentant de l’Union Européenne, de l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime(ONUDC), Directeur de cabinet du Ministre de la Justice, de la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des Migrants, et des Représentants des Ambassades et Consulats du Niger à l’extérieur.

L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des participants en matière de lutte contre la traite des personnes en les dotant de moyens opérationnels et de bonnes pratiques pouvant pouvant les aider à agir efficacement sur le terrain et aussi les sensibiliser sur leurs rôles cruciale dans ce domaine.

Suivez l’intégralité du discours prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux par son Excellence Madame LAMIDO OUSSEINI SALAMATOU BALA GOGA Ministre Déléguée, Chargée de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur.

Monsieur le Représentant de l’Union Européenne ;

Monsieur le Représentant de l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime(ONUDC) ;

Monsieur le Directeur de cabinet du Ministre de la Justice ;

Madame la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des Migrants ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Ambassades et Consulats du Niger à l’extérieur ;

Mesdames et Messieurs, chers participants, à vos titres, grades et qualités ;

Mesdames et Messieurs ;

C’est pour moi un plaisir d’être parmi vous ce jour, à l’occasion de l’atelier de formation du personnel diplomatique et consulaire sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, une initiative louable qui s’inscrit dans les stratégies de lutte développées par notre pays sur ces questions et qui intervient à point nommé pour combler des insuffisances dans notre dispositif de prévention, de prise en charge et de réponse, en intégrant un maillon essentiel de la chaine qu’est l’administration diplomatique et consulaire.  

A cet égard, permettez-moi d’abord de remercier le Ministère de la Justice qui a décidé, à travers le choix de ce groupe cible, de faire jouer à nos représentations à l’extérieur un rôle majeur qui, au demeurant, ne peut être dissocié de ses attributions traditionnelles.

Je voudrais également remercier l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) pour son appui technique et financier, dans l’organisation de cette formation et l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants (ANLTP/TIM) pour l’attention accordée au personnel diplomatique et consulaire dans la lutte contre cette forme de criminalité transnationale organisée et les défis qu’elle impose à notre pays .  

Mesdames et Messieurs,  chers participants, 

La traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants sont incontestablement des défis majeurs en raison de leur caractère transnational et des conséquences multiformes sur la sécurité des personnes et des Etats qui y sont confrontés ; notre pays, de par sa situation géographique, l’étendue de ses frontières, n’échappe pas aux drames humains qui se jouent au quotidien sur son sol, obligeant les autorités à faire toujours preuve de plus de réactivité et d’engagement pour faire face à la souffrance des femmes et des enfants dont le seul tort est d’être en situation somme toute légitime de recherche d’un lendemain meilleur.

Concilier les impératifs contradictoires de recherche de mieux- être et protection des populations, souvent malgré elles, telle est l’équation impossible que nos Etats ont à résoudre tant les implications sont nombreuses ; notre pays a fait le choix de s’engager dans une lutte sans merci contre ces phénomènes, source de trafics divers et protéger ces populations qui sont exposées aux réseaux criminels qui écument notre pays et la sous-région dans son ensemble.

Cette détermination est traduite par la volonté personnelle de S.E.M. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, qui déclarait à l’occasion de son discours à la nation du 2 Août 2016, je cite : « En dehors de la menace terroriste à laquelle notre pays fait face, notons que le crime organisé et le trafic de tout genre constituent une grave menace à la sécurité des personnes et de leurs biens. Jepense notamment au trafic de migrants qui, depuis 2011, a causé la mort de plusieurs centaines de personnes innocentes, dont des femmes et des enfants.

Je voudrais réitérer toute ma détermination à combattre ce trafic honteux avec la plus grande fermeté. »Fin de citation.

Fort de ces engagements, le Niger a opté pour la création d’un cadre juridique et institutionnel de protection et de prise en charge de sa population dans le cadre de la migration, mais aussi a tenu à apporter une protection aux migrants de diverses nationalités sur son sol. Ce cadre juridique est la résultante de la ratification, par le Niger en septembre 2004, de la Convention des Nations Unies sur la Criminalité Transnationale Organisée et de ses deux protocoles additionnels, dont l’un relatif à la traite des personnes et l’autre sur le trafic illicite de migrants par terre, air et mer qu’il a internalisés à travers l’adoption de l’Ordonnance 2010-86 du 16 décembre 2010, relative à la lutte contre la traite des personnes et la loi 2015-036 du 26 mai 2015, relative au trafic illicite de migrants.

Dans le cadre de la promotion de la coopération régionale et internationale , le Niger qui assure la présidence du G5 Sahel a réuni le 16 Mars 2018 les Ministres en charge de la sécurité publique et ceux en charge des Affaires Etrangères des Etats européens et africains et les 18 et 19 juin 2018, la rencontre des Directeurs des renseignements généraux et ceux en charge de la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, pour un partage d’expériences en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à la lutte contre ces nouvelles formes des criminalités.

Mesdames et messieurs, chers participants ;

C’est donc à juste titre que j’ai tenu, à l’entame de mon propos, à exprimer toute ma reconnaissance au Ministère de la Justice pour le choix porté sur le personnel diplomatique et consulaire pour bénéficier de cette formation, dont l’objectif est de renforcer les capacités des participants en matière de lutte contre la traite des personnes, et leur permettre d’assurer au mieux leur rôle de garant des intérêts de notre pays, chaque fois qu’il est requis et notamment dans la prise en charge des cas de traite impliquant des nigériens à l’étranger.

                                Mesdames et messieurs ;  

Vous conviendrez qu’au regard de l’importance de la thématique et de la diversité des acteurs qu’elle implique, nous ayons accepté ce choix porté sur des ambassades et consulats notamment celui en poste dans les pays fortement exposés à des demandes de prise en charge par les victimes de la traite des personnes et du trafic illicite, convaincu que nous sommes que le traitement des cas à eux soumis sera amélioré.

Mesdames et messieurs, chers participants ;

Avant de terminer mon propos, je tiens à réitérer mes remerciements au Ministère de la Justice et à l’ONUDC, pour cette initiative qui vient opportunément renforcer les capacités de notre administration diplomatique que j’engage ici à jouer pleinement son rôle dans la promotion de la coopération internationale en la matière et dans la préservation des intérêts du Niger et de ses ressortissants où qu’ils se trouvent.

Tout en souhaitant plein succès à vos travaux, Je déclare ouvert l’atelier de formation à l’intention du personnel diplomatique sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.